Lorsque vous vous apprêtez à acquérir un bien immobilier, il est essentiel de bien comprendre les différents droits de préemption qui peuvent s’appliquer. Le droit de préemption est un concept juridique qui confère à certaines entités, comme les communes, la possibilité de se porter acquéreur d’un bien en priorité sur tout autre acheteur potentiel. Cela peut avoir un impact significatif sur votre projet d’achat, c’est pourquoi il est important de vous renseigner en amont. Dans cet article, nous allons explorer en détail le fonctionnement du droit de préemption urbain (DPU), ses modalités d’application, les biens concernés, ainsi que les différentes situations dans lesquelles la mairie peut l’exercer.
Le droit de préemption urbain (DPU) est un outil juridique qui permet à une commune de se porter acquéreur en priorité d’un bien immobilier mis en vente sur son territoire. Vous pouvez visiter ce site pour trouver une agence immobilière dans le 16e arrondissement de Paris. Cette prérogative s’inscrit dans une logique d’intérêt général, visant à favoriser l’aménagement et le développement urbain de la ville.
Lorsqu’un bien est mis en vente dans une zone couverte par le DPU, le vendeur a l’obligation d’en informer la mairie via une déclaration d’intention d’aliéner (DIA). La commune dispose alors d’un délai de deux mois pour faire valoir son droit de préemption et se porter acquéreur du bien, aux mêmes conditions que celles proposées à l’acheteur initial.
Le DPU s’applique dans les zones urbaines et les zones à urbaniser situées sur tout ou partie d’un territoire couvert par :
Ces zones doivent avoir été délimitées par une délibération du conseil municipal.
La commune peut exercer son droit de préemption urbain pour diverses raisons d’intérêt général, telles que :
L’objectif est de permettre à la municipalité de maîtriser le foncier et de mettre en œuvre sa politique d’aménagement du territoire.
Lorsqu’un bien immobilier est mis en vente dans une zone couverte par le DPU, le notaire en charge de la transaction a l’obligation d’en informer la mairie via une déclaration d’intention d’aliéner (DIA). Ce document doit contenir les modalités de la vente et le prix proposé.
À réception de la DIA, la commune dispose d’un délai de deux mois pour faire part de sa décision. Pendant cette période, elle peut :
Lorsque la mairie décide d’exercer son droit de préemption, deux cas de figure peuvent se présenter :
En cas de désaccord sur le prix, c’est le juge de l’expropriation qui fixe le montant définitif de la transaction.
Outre le droit de préemption urbain, il existe d’autres droits de préemption pouvant s’appliquer lors d’une vente immobilière :
Lorsqu’un propriétaire souhaite vendre un bien qu’il a mis en location, le locataire bénéficie d’un droit de préemption. Celui-ci lui permet de se porter acquéreur en priorité, aux mêmes conditions que celles proposées à l’acheteur initial.
Ce droit de préemption s’applique dans trois cas de figure :
Certaines collectivités publiques, comme les départements ou les zones d’aménagement différé (ZAD), peuvent également exercer un droit de préemption sur des biens immobiliers situés dans des périmètres spécifiques :
Les communes peuvent aussi instaurer un droit de préemption commercial sur les fonds de commerce, baux commerciaux et fonds artisanaux situés dans des périmètres de sauvegarde du commerce et de l’artisanat de proximité.
Bien que le droit de préemption soit un principe légal, il existe certaines exceptions où la mairie ne peut pas l’exercer :
En tant qu’acheteur, il est important de vous renseigner en amont sur l’existence éventuelle d’un droit de préemption sur le bien que vous souhaitez acquérir. Plusieurs possibilités s’offrent à vous :
Vous pouvez vous renseigner auprès de la mairie pour savoir si le bien se situe dans une zone couverte par le DPU. Les documents d’urbanisme (PLU, POS, PSMV) vous renseigneront sur les zones concernées.
Lors de la signature du compromis de vente ou de la promesse de vente, votre notaire sera chargé de s’assurer de l’existence éventuelle d’un droit de préemption et de vous en informer.
Vous pouvez également prévoir une clause suspensive dans le compromis de vente ou la promesse de vente, stipulant que la vente est conditionnée à l’absence de droit de préemption de la part de la mairie.
Lorsque la mairie exerce son droit de préemption, elle doit motiver son acquisition et indiquer l’usage qu’elle envisage pour le bien. Si elle ne respecte pas ses engagements, l’ancien propriétaire peut alors exercer un droit de rétrocession.
Ce droit lui permet de racheter le bien à la mairie, au prix fixé par le juge de l’expropriation en cas de désaccord sur le montant. L’ancien propriétaire bénéficie alors d’un délai de 2 mois pour accepter ou refuser l’offre de rachat.
Le droit de préemption urbain est un outil juridique complexe, mais essentiel à comprendre lors d’un projet d’achat immobilier. Qu’il s’agisse du DPU, du droit de préemption des locataires ou des collectivités publiques, il est crucial de bien s’informer en amont pour anticiper les éventuelles complications et sécuriser votre transaction.
En vous renseignant auprès de votre notaire et en vérifiant la situation du bien, vous pourrez ainsi mieux vous protéger et mener à bien votre projet d’acquisition dans les meilleures conditions.
Pour assurer une administration efficace d'une copropriété, il est crucial d'instaurer une hiérarchie claire avec…
L'achat d'un bien immobilier en copropriété présente des avantages et des inconvénients qu'il est important…
Lorsqu’il s’agit d’embellir notre espace de vie, le choix d’un grand pot de fleurs peut…
La souscription à une assurance est une étape essentielle pour protéger ses biens et assurer…
Le diagnostic de performance énergétique (DPE) est un document indispensable pour tous les propriétaires bailleurs…
La Corse, connue pour ses paysages idylliques et son riche patrimoine culturel, a également gagné…
This website uses cookies.